VANITY CASE*

" BOLIVIE. Fêtes des crânes. Cela ressemble à un rituel macabre, mais les Boliviens en font une fête : chaque 8 novembre, des milliers d'entre eux vénèrent des crânes humains, qu'ils conservent précieusement chez eux pour les protéger du mauvais sort. " (La Montagne" du 10 novembre 2008) (illustration : crânes au dessus des crânes, en orbites basses (Fêtes des Niatitas en Bolivie).) C'est vrai que les Boliviens ne sont ni les plus heureux ni les plus gais des hommes : ils ont mal au crâne (l'altitude aussi), ils font la tête, mais qu'est-ce qu'ils casquent ! On espère que cette célébration leur fait du bien. On se souvient qu'Alphonse Allais conservait également le crâne de Voltaire enfant, et cela le détendait fort. Si cela protège des mauvais esprits (ici, pas tous !), on n'en tombe pas moins de temps en temps sur un os. Et si l'on n'en rit pas, il y a un certain courage à ne pas en pleurer : soyons crânes nous aussi... * cas de vanité ("vanité" désigne une représentation, en général d'un crâne humain, illustrant la précarité des choses de ce monde).