jeudi 2 août 2007

PORTRAIT-ROBOT DE L'HUMORISTE

" L'intelligence artificielle au service du jeu de mots. Des chercheurs de l'université de Cincinnati ont présenté fin juillet, à Vancouver, un programme capable de faire de l'humour en utilisant le double sens des mots.

A la question « Peut-on rire de tout ? », Pierre Desproges répondait : « Oui, mais pas avec n'importe qui. » Il semble que dans quelques temps, il sera possible de prolonger cette phrase par une deuxième assertion : « Pas avec n'importe qui, mais au moins avec des robots. » Deux chercheurs de l'université de Cincinnati, dans l'Ohio aux Etats-Unis, ont présenté à la fin du mois de juillet, à Vancouver lors d'une conférence de l'Association américaine pour l'intelligence artificielle, un programme informatique capable de... comprendre l'humour.
Pas d'emballement, il ne s'agit pas de robots jouant à l'arroseur arrosé ou ricanant à l'écoute des Grosses Têtes. C'est le magazine New Scientist qui le raconte dans l'édition de ce mois-ci, le prototype du programme « humoristique » dévoilé réagit exclusivement aux jeux de mots. Les chercheurs ont commencé par construire une base de données de mots issus d'un dictionnaire pour enfants, histoire de faire simple dans un premier temps. A chaque mot a ensuite été associé divers exemples d'utilisation. Ceci afin de charger dans le programme différents sens d'un même mot.
L'humour, ça s'apprend.
Quand on lui présente un texte, le robot va donc analyser les phrases, les confronter avec ce qu'il y a dans sa base de données. S'il ne trouve pas de correspondance entre les mots et leur contexte, il va chercher d'autres mots avec une sonorité proche. Si là non plus, il ne trouve rien, alors il va étiqueter la phrase comme étant de l'humour et réagir en fonction.
Il reste que les réactions du programme sont encore limitées. Mais il ne s'agit que d'une première étape. La suivante va consister à apprendre au programme à, parfois, ne pas trouver drôle une phrase, en fonction des circonstances explicitées dans l'ensemble de la conversation.
New Scientist note que, parallèlement à cette expérience, des chercheurs de l'université du Nord Texas travaillent aussi sur l'humour programmé. Non pas en inculquant à leur robot les double sens, mais en lui indiquant les mots que l'on trouve le plus souvent dans les blagues et les tournures humoristiques. Parmi eux : « pauvre » et « saoul ». Tout un... programme. "
(01net, Arnaud Devillard , 01net., le 02/08/2007 à 18h08) (L'image représente "Picquirit", petit robot à cornes qui sévit sur le site www.vie artificielle.com)

Diptyque rigolo (voir mode d'emploi) :

Héros beaux comme des astres,
Et robot comme désastre.

Mode d'emploi :
Personnellement, c'est comme ça que je fais : quand je ne saisis pas, je dis que c'est de l'humour et, invariablement, je ris (long grain).

Comme on peut s'y attendre, tout ça est encore un peu binaire. Mais comment peut-on faire de l'humour sérieusement ? Il reste donc encore à prouver que l'intelligence artificielle est bien le contraire de la bêtise naturelle.

Comme disait Desproges, étonnant, non ? Je pense que ça valait la peine de vous confier la totalité de ce long article.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pour illustrer le seul binaire, dans le cas de la permutation, un exemple de TP à peut-être se PT :
La symétrie des expressions "prise femelle" et "femelle prise". Ca vous branche ? Etonnant, non ? Déconnant, oui !
Tout est dans l'imaginaire de la relation avec l'élément mâle non cité. Sans l'imagination, ou le souvenir, point d'étincelle, de suggestion, de poésie. Le courant ne passe pas.
Pour l'instant, dans la machine, tout n'est que mémoire (même pas souvenir) et combinaisons (pas encore les sous-vêtements !). Comme me le disait un ami : "rien que des cons de bits, par milliers, et un chef d'orchestre tyrannique : couché, debout, debout, couché,....)
Il est vrai que ces satanées bécanes jouent, depuis longtemps, mieux aux echecs que pas mal de gens ....
Bon courage tout de même !