" BAISER INTERDIT SUR UNE TOILE DE TWOMBLY.
Une jeune femme est poursuivie pour avoir embrassé une toile du peintre américain Cy Twombly, exposée à la collection Lambert, en Avignon, y imprimant la trace de ses lèvres fardées. La toile, d'une blancheur immaculée - exceptée désormais la trace de rouge à lèvres -, est évaluée à deux millions d'euros. La femme a été placée en garde à vue jusqu'à vendredi et a été convoquée devant le tribunal correctionnel d'Avignon, le 16 août, pour dégradation d'oeuvre d'art. " ("La Montagne" du 22 juillet 2007)
J'éprouve un certain trouble à voir traiter d'oeuvre d'art une surface totalement blanche et de la savoir estimée à 2 millions d'euros ( y compris la TVA, mais elle ne doit pas être très forte car elle ne s'applique qu'à la valeur ajoutée).
Alors que c'est indiscutablement un plagiat majuscule ! Alphonse Allais avait en effet déjà exposé une oeuvre, faite d'un bristol blanc, intitulée "Première Communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige." Nous étions en 1883.
Et puis, dites, ce rouge baiser, ça ajoute un peu de piment...
2 commentaires:
Jadis irrité, itou, par le "Monochrome Bleu" de Klein, je découvre aujourd'hui toute une école ! Que dire du "Combats de nègres dans une cave, pendant la nuit" de Paul Bilhaud (1854-1933)...Faut-il alors saluer le geste militant de cette jeune femme ? Non, elle aurait pu se contenter de le condamner d'un mot, l'art.
Ouf !
Soulages est soulagé. Il voyait, depuis quelques jours, roder un pigeon devant l'une de ses oeuvres immaculées.
Le Maître, blême à l'idée que la bête à plumer, s'oubliant, n'y attache quelque souvenir, en venait à broyer du noir.
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