samedi 5 janvier 2008

L'EPOUX FAIT LES POUX

" MACAQUES. Les mâles "payent" pour s'accoupler.

En observant durant 20 mois une cinquantaine de macaques à longue queue d'Indonésie, un chercheur de l'université de Singapour a constaté que les femelles s'accouplaient en moyenne 1,5 fois par heure, mais que cette fréquence grimpait à 3,5 fois par heure chez celles qui venaient de se faire épouiller par un mâle. " ("La Montagne" du 3 janvier 2008)
La dépêche de l'AFP, à l'origine de l'article, continue de son côté :
" Ce dernier devra, avant de satisfaire son désir, "travailler" d'autant plus que peu de femelles se trouvent à proximité. La recherche des poux de sa partenaire jusqu'à ce qu'elle s'offre à lui prendra ainsi jusqu'à 16 minutes si les femelles sont moins nombreuses que les mâles dans le secteur et seulement 8 minutes dans le cas inverse.
"De nombreuses études qui n'ont pas constaté ce mécanisme de marché biologique avaient été réalisées en captivité", selon M. Gumert (le chercheur en question).
Selon Ronald Noë, de l'université de Strasbourg en France, auteur avec Peter Hammerstein de l'université Humboldt en Allemagne de la théorie du "marché biologique", "on retrouve une imbrication bien connue des marchés de l'accouplement et de l'économie chez l'espèce humaine", où "il y a beaucoup d'exemples de vieux hommes riches obtenant les faveurs de jeunes femmes attractives". "
(l'image représente des singes s'épouillant sur le site "lecerveau.mcgill.ca". En accompagnement, on trouve le texte suivant :
" La théorie du « gossip » de Robin Dunbar s’inscrit dans ce courant. Vers le milieu des années 1990, l’anthropologue anglais a attiré l’attention sur le fait que la majorité de nos échanges verbaux sont consacrés à prendre des nouvelles de notre interlocuteur ou d’une tierce personne (le « gossip » des anglophones). Pour lui, la fonction première du langage est donc d’échanger de l’information sur l’environnement social de l’individu : qui est fiable, qui a fait des alliances avec qui, bref le potinage habituel…
Chez les primates, c’est l’épouillage mutuel qui a cette fonction sociale, consolidant les hiérarchies et favorisant la réconciliation après les conflits. À mesure que le nombre d’individus dans les groupes augmentait durant l’hominisation, Dunbar croit que le langage est simplement devenu plus efficace que l’épouillage comme outil de cohésion sociale"
. On comprend dès lors qu'on essaie maintenant de tirer les vers du nez à nos femmes plutôt que leur chercher des poux)


Cette étude de la prostitution comparée montre la nature profonde de la femelle primate en général, et de la femme en particulier. Elle pointe la faiblesse du mâle de façon douloureuse. Elle démontre également l'importance des poux dont on se débarrasse bien à la légère. On a constaté cependant que le chronomètre utilisé par les macaques est d'un très vieux modèle, avec une grande et aussi une petite aiguille.

La stratégie ordinaire est la suivante : le mâle court après la femelle. Soit il lui a fait des avances, soit il lui fait une avance. Dans les deux cas, si elle marche, il la saute, car il a fini de courir. Dans un cas elle devient son épouse, et il est fier comme un pou. Dans l'autre cas, elle le fait monter sans lui chercher des poux dans la tête mais elle n'est sa compagne que putative. Généralement, malgré les poux, elle n'est pas lente. Quelquefois, elle s'appelle Marie-Rose.

On n'a pas jugé utile de mener l'étude avec le macaque à queue courte.

Nota : le pou appartient à l'espèce des "pédiculidés". Le mot est sournois et ne dit rien qui vaille car il a l'air d'un rébus.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pas étonnant que cette découverte vienne de l'Université de "Singe à poux"
A propos, je n'ai jamais cru que le mot "époux" dérivait du latin "sponsus". En vérité c'est une contraction de "ce pou suce" !